Projet pilote - exprimentation à 6 classes d'école élémentaire cycle 3 - coopération autour d'une même problématique technique - usage de l'impression 3D

 

Les données brutes d'observation sont partagées

Les élèves apprennent à les traiter avec des graphiques

........Les scientifiques partagent leur manière de faire.

..............

.

........Analyse des résultats : ce qu'ils nous disent :

- Plusieurs facteurs ne semblent pas déterminants dans le choix du papillons : que l’on présente une fleur ou une grappe, qu’il y est des pistes tactiles ou non, que la source de nourriture soit au centre au non de la fleur.

- Les papillons s’approchent moins des petits fleurs. L’effet de la taille est plus prégnant sur l’approche et moins sur le butinage, cependant les papillons ont privilégié les tailles moyennes.

- Les fleurs avec plus de 6 pétales ont plus de succès.

- Plus de succès pour les fleurs rouges et violettes.

- Les papillons n’ont pas distingué les fleurs de formes différents sauf celle qui présentait une forme en pyramide

 

........Eléments d'interprétation que nous pouvons en avoir :

- Pour la taille des fleurs, peut-être que les grandes fleurs promettent une plus grande quantité de nectar ou alors elles sont plus visibles, mais on ne sait pas pourquoi. Cela pose d’autres hypothèses. Pour le savoir, il faudra le valider par d’autres expériences car dans la nature des tailles très petites sont visitées.

- Les fleurs avec plus de pétales qui ont plus de succès, mais elles vont vers une forme plus ronde, offrant une surface plus grande ou une meilleure visibilité peut-être. Mais une forme qui s’arrondit n’est pas vraiment un nombre croissant de pétales, donc il faudrait affiner la distinction entre ces deux variables.

- Pour la grappe, on observe que dans la nature le papillon n’a pas de problème pour aller vers de très petites fleurs, pourtant les fleurs en grappes n’ont pas eu de succès particulier en comparaison avec la fleur de référence. Cela interroge aussi les choix techniques de fabrication de la grappe.

- Les fleurs rouges et violettes en milieu tropical sont parmi les plus courantes, les fleurs blanches sont prisées surtout par les butineurs nocturnes.

Cependant ici notre fleur blanche est sans doute vraiment perçue comme blanche, alors que dans la nature, la fleur blanche à une autre couleur dans l'ultra violet, que le papillon perçois. Ainsi pour le papillon la fleur blanche n'est en fait pas blanche du tout .....
Cela interroge le fait de regarder et de mesurer la couleur des fleurs avec un spectrophotomètre avant pour interroger les résultats et ainsi s’approcher de la manière dont les papillons les voient,

- Les papillons ne subissent pas, comme les abeilles, une pression pour devoir trouver de la nourriture rapidement. Les approches sur des fleurs ne sont pas forcément motivées par une nécessité de se nourrir. Cela pause la question de reconduire les expériences sans forcement distinguer l'approche et le butinage pour déterminer le degré d’attractivité d’une fleur.

- Ainsi, l’attraction de la fleur n’est pas conditionnée par la position de la nourriture, cela arrive secondairement une fois posé sur la fleur. Mais, alors, y a-t-il des éléments que le papillon utilise pour trouver le nectar une fois posé ?

- Les pistes tactiles ne semblent pas avoir d’influence, mais cela conduit à interroger les pistes visuelles, car sur les fleurs, il y a des motifs cachés, des guides visuels visibles sous d'autres longueurs d'onde ( UV, IR ...), notamment présentant des dessins avec des symétries axiales, ou bilatérales. Cela invite à reconduire des expérimentations pour étudier ce paramètre nouveau. On sait que cela joue chez les abeilles par exemple. Cette réflexion conduit aussi à réinterroger la forme des fleurs car aucune ne présentait de symétries bilatérales ou même des asymétries.

-- Le nombre de données brutes est assez faible globalement, un problème de « puissance apparaît » dans les résultats. Cela implique de considérer ce travail comme une phase pilote qui interroge le protocole pour trouver le moyen de mettre les papillons en activité plus grande. Plus il y a de données plus on peut éloigner le hasard.